Sonore et soin

 

 

 

Ç CĠest parce que le sonore est, au naturel pourrait-on dire, intrusion, dŽbordement, excitation, que la premire t‰che est la crŽation dĠune enveloppe psychique qui puisse recevoir les sons, les contenir. È[1] Mais quĠen est-il justement de lĠutilisation du sonore dans le soin : peut-il aider ˆ lĠaccomplissement de cette t‰che ÔÔprimordialeĠĠ de crŽation dĠune enveloppe psychique, alors mme quĠil revt pour les sujets qui en sont dŽpourvus un caractre si dangereux, en attaquant prŽcisŽment tout ce qui peut toucher aux limites ? Et puis, quĠest-ce que le sonore ÔÔau naturelĠĠ ? Cette expression ne relve-t-elle pas dĠune illusion qui serait dĠapprŽhender Le sonore comme une entitŽ abstraite, en dehors de tout contexte ?

 

Steeve est un enfant de 9 ans que jĠai rencontrŽ lors dĠun stage dans un centre dĠaccueil ˆ temps partiel pour enfants psychotiques et autistes. Lors des sŽances de groupe cet enfant Žtait trs violent, le plus souvent exclu par les autres et en proie ˆ une dŽtresse telle quĠil pouvait se frapper la tte par terre en poussant des hurlements presque insoutenables. Cette violence qui le submergeait tout entier, et quĠaucune parole ne semblait ˆ mme dĠatteindre et dĠapaiser, laissait souvent toute lĠŽquipe dŽsemparŽe.

 

Dans le centre dĠaccueil plusieurs pices Žtaient ˆ la disposition des enfants, et lĠoccupation de lĠespace Žtait une question cruciale. Pendant un certain temps, Steeve a investi la salle de bain. Lˆ, il sĠisolait et passait de longs moments ˆ ouvrir et fermer les robinets, ˆ jouer avec le pommeau de la douche. FrŽquemment il sĠensuivait de vŽritables inondations. Steeve ne sĠopposait pas ˆ ce que jĠassiste ˆ ce jeu. Ma prŽsence, ˆ condition de se faire discrte, est mme devenue au bout dĠun temps quasiment requise. Le plus souvent je me trouvais alors accroupi ˆ c™tŽ de lui, au bord de la baignoire, essayant tant bien que mal dĠŽviter les dŽbordements.

Mes paroles me semblaient sĠŽcouler en mme temps que lĠeau, sans que Steeve, comme absorbŽ lui aussi, nĠy prenne garde. Recouverte par ce bruissement irrŽgulier mais continu, ma voix se liquŽfiait. Les sŽances de cette pŽriode mĠont laissŽ une impression de temps suspendu, ou de hors temps, peut-tre parce que le bruit de lĠeau et lĠespace exigu de la salle de bain nous isolaient du chahut qui pouvait rŽgner dans les autres pices. Steeve voulait-il tout filtrer ? Les entrŽes et les sorties de la salle de bain (jĠŽtais le seul ˆ pouvoir entrer, mais je nĠavais alors plus le droit de sortir), mes paroles ˆ travers le glouglou de lĠeauÉ

Progressivement, Steeve a introduit des variations dans sa manire de faire couler le liquide : une main sur le robinet, il mesurait le dŽbit avec la prŽcision dĠun spŽcialiste ; tandis que de lĠautre main il commenait ˆ effectuer des rythmes en agitant le pommeau de droite ˆ gauche, en le plongeant et le sortant de lĠeau ˆ intervalles rŽguliers. Et alors que cette Žtrange scansion se dŽployait, Steeve se tournait souvent vers moi, en souriant. Peu ˆ peu nous nous sommes presque mis ˆ danser au bord de la baignoire, nos corps tout entiers battant la mesure. Entre nous un temps nouveau, un espace de rencontre sĠŽtaient mis en place[2].

 

Dans ces situations, nĠest-il pas envisageable de parler de lĠŽmergence dĠun fond sonore comparable ˆ celui quĠŽvoque Genevive Hagg pour le dessin enfantin, ˆ savoir un fond se faisant le Ç support des traces prŽfiguratives, qui nĠest peut-tre pas une surface lisse, mais une substance gravŽe, portant les traces rythmiques de balayage, pointillage, formes spiralŽes [É] È ? Ce fond sonore serait ˆ la fois lĠŽbauche dĠun contenant, dans le sens o Steeve ne me paraissait plus dispersŽ comme il pouvait lĠtre habituellement, ainsi que lĠamorce dĠune possibilitŽ de lien. Steeve Žtait en mesure de contr™ler, de manire quasi omnipotente au dŽpart, le va-et-vient, les flux, lĠouverture et la fermeture de lĠeau, de la porte ŽgalementÉ lĠabsence et le retour du son. Des rythmes ont pu se dŽtacher ensuite de ce fond de sŽcuritŽ. Ma prŽsence nĠŽtait alors ni intrusive, ni distante. Il sĠagissait plut™t, comme lĠa trs bien dŽcrit Henri Maldiney, dĠÇ une prŽsence capable de sĠimpliquer dans les plis incertains dĠune existence en peine dĠouverture, et avec laquelle celle-ci puisse entrer en rŽsonance, [É] faite dĠune sŽquence dĠapproches et de retraits articulŽs les uns aux autres de lĠintŽrieur de chacun È[3]. Et lĠauteur dĠajouter : Ç cette mutation dĠauto-mouvements expressifs opposŽs est un rythme. Le passage de lĠenfant de son tre-jetŽ ˆ sa naissance ˆ soi requiert un entourage dont lĠharmonie rŽelle est faite dĠesquisses rythmiques avec lesquelles il entre en rŽsonance. È Je trouve une idŽe similaire dans le concept dĠÇ accordage È de Daniel Stern, autre manire de transcrire ce qui a pu se passer entre Steeve et moi : Ç Le comportement dĠaccordage construit lĠŽvŽnement et dŽplace le centre dĠattention vers ce qui sous-tend le comportement, vers la sensation en train dĠtre partagŽe. CĠest pour la mme raison que lĠimitation est la faon prŽpondŽrante dĠenseigner les formes externes et lĠaccordage la faon prŽdominante de communier ou dĠindiquer le partage dĠŽtats internes. LĠimitation traduit la forme, lĠaccordage traduit la sensation. È[4]  

 

Je souhaiterais dŽvelopper ici une courte rŽflexion autour de la question du sonore afin de mieux apprŽhender ce qui a pu se passer lors de ces sŽances.  

 

Pour un auteur comme Pierre Paul Lacas, il est clair que le sonore ne saurait en aucune faon faire ÔÔenveloppeĠĠ car ˆ lĠinstar du bain, le sonore ne peut pas donner de limites, il ne peut quĠen recevoir. Effectivement le bain, sĠil procure des sensations agrŽables ˆ quiconque sait distinguer le dedans du dehors, peut aussi bien tre source dĠangoisses de dissolution, de morcellement, dĠanŽantissement chez des sujets psychotiques ou autistes. Toujours selon P. P. Lacas, il en irait de mme du sonore, dans ce quĠil nomme Ç lĠarcha•que sonore nŽgatif È, qui Ç incarne au mieux de son pouvoir terrifiant lĠinsaisissable qui tourmente celui qui se perd en lui comme ˆ lĠintŽrieur dĠun contenant sans paroi, prŽsence dĠune Žtendue sans fond È[5].

Lors de sŽances de musicothŽrapie, jĠai pu effectivement observer ce que chanter ˆ lĠunisson, par exemple, peut avoir de dŽpersonnalisant pour certains sujets qui ont brusquement le sentiment, ou plut™t la sensation que leur voix se dilue, ne leur appartient plus en propre. LĠŽcoute ultŽrieure de lĠenregistrement peut avoir un r™le fondamental dans le groupe o chacun va tenter de reconna”tre, de retrouver sa propre voix, puis Žventuellement aider celui ou celle qui nĠy parvient pas. LĠenregistrement sert ici ˆ dŽmler lĠentrelacs des voix : il faut quĠil y ait rŽappropriation avant de pouvoir simplement prendre plaisir ˆ lĠharmonie. LĠalternance entre des moments de chant groupal et individuel a aussi une grande importance. De temps en temps enfin, cĠest le silence qui revt un caractre intolŽrable pour les patients, et le ÔÔjeuĠĠ instrumental de chacun consiste alors ˆ combler tous les ÔÔtrousĠĠ, les vides.

 

Pour Steeve, le bruit de lĠeau avait une fonction relativement proche : sorte de barrire de protection, de filtre pare-excitations, ˆ moins que lĠon ne parle ici dĠagrippement sensoriel. LĠidŽe de barrire ou de filtre contre les intrusions me renvoie invariablement aux disputes, apparemment trs frŽquentes et violentes, qui opposent les parents de Steeve. JĠimagine alors cet enfant cherchant refuge dans la salle de bain, ouvrant les robinets et sĠabsorbant dans le bruit de lĠeau, en attendant que lĠorage passe. De mme, lorsque je me trouvais avec lui ˆ la salle de bain, lĠagitation et les cris des autres enfants nous parvenaient estompŽs, comme distants. Mais si lĠactivitŽ de Steeve tŽmoigne bien de sa recherche dĠune enveloppe et dĠun minimum de sŽcuritŽ, je postulerai Žgalement quĠelle porte Ç la trace de la rŽalitŽ subjective du lien de lĠenfant ˆ ses objets primordiaux et du mode de prŽsence de ces objets È[6].

 

De nombreux auteurs ont insistŽ sur la prioritŽ ˆ accorder au registre du tangible dans la structuration de lĠimage du corps dans lĠunitŽ, Ç processus psychique qui sĠeffectue essentiellement ˆ partir de lĠexpŽrience perceptive de lĠespace È[7]. Ainsi choisira-t-on prŽfŽrentiellement, pour des enfants autistes ou psychotiques, des objets mŽdiateurs tels que la p‰te ˆ modeler ou encore la peinture, susceptibles de par leur contact direct avec la peau, leur consistance et leur mallŽabilitŽ, de les amener ˆ progressivement distinguer entre dedans et dehors, entre moi et non-moi, ˆ figurer tant bien que mal des expŽriences non symbolisŽes. Et le sonore ? – Selon le point de vue de P. P. Lacas, Ç quand lĠimage du corps est dissociŽe, le sonore favorise un vŽcu archa•que de type fusionnel et ne semble aucunement tre un moyen structurant apte, comme tel, ˆ rŽparer la dissociation È. Il est vrai que Steeve avait au dŽbut souvent lĠair dĠtre sur le point de tomber, dĠtre emportŽ, dŽbordŽ ou englouti. Dans son rapport ˆ lĠeau comme au son il semblait donc effectivement y avoir quelque chose de lĠordre de la fusion, quelque chose relevant dĠune indiffŽrenciation. Steeve a dĠailleurs une petite sÏur et un petit frre, respectivement nommŽs Steevie et Steven. Mais Anne Brun, au sujet dĠun groupe dĠexpression picturale avec des enfants psychotiques, ne parle t-elle pas elle aussi de ÔÔnoyadeĠĠ, de ÔÔdilutionĠĠ dans le ÔÔmagma peintureĠĠ[8] ?

Il convient en tout cas de sĠinterroger sur ce qui a permis ˆ cet enfant de ne pas tre happŽ, mais au contraire dĠentrer en relation, dĠexpŽrimenter.

 

Je crois tout dĠabord quĠil est difficile de gŽnŽraliser comme le fait P. P. Lacas, qui parfois semble paradoxalement retomber dans le pige quĠil dŽnonce par ailleurs si magistralement : celui dĠisoler le sonore de son contexte. Dans les situations que je rapporte avec Steeve le sonore est indissociable des gestes, du lieu, de lĠambiance gŽnŽrale, de la prŽsence de lĠeau, de moments particuliers, le tout circonscrit dans un cadre suffisamment souple et de bien dĠautres choses encore. P. P. Lacas et dĠautres auteurs comme Jean Arveiller ont Žcrit en rŽaction ˆ une mŽdiation particulire qui a pris beaucoup dĠampleur depuis des annŽes : la musicothŽrapie. Ils souhaitaient mettre en garde contre lĠillusion selon laquelle la musique aurait par elle-mme des vertus thŽrapeutiques. CĠest pourquoi ils ont pu affirmer : Ç on croit, dans bien des cas, exercer la musicothŽrapie, alors mme quĠon pratique, bien ou mal, en Žtant dupe ou non, une psychothŽrapie verbale ˆ prŽtexte musical È[9]. Mais cela ne revient-il pas au mme de parler dĠun ÔÔpouvoir terrifiant et nŽgatifĠĠ du sonore ?

Les rŽflexions de ces auteurs ont leur importance dans le sens o elles permettent de repenser le cadre de la musicothŽrapie. Les travaux des ethnomusicologues mettent bien en Žvidence que la musique sĠinscrit toujours dans un champ culturel impliquant des gestes, des pratiques, une Žcoute, des postures, un espace-temps et un langage lui confŽrant alors, pour un groupe donnŽ, une certaine efficience. La musicothŽrapie, surtout dans le cas de patients comme Steeve, devrait donc tre lĠoccasion dĠun travail important sur la dimension corporelle, prenant en compte lĠespace tangible.

LĠobjet mŽdiateur, quel quĠil soit, ne peut fonctionner que sĠil fait partie dĠun ensemble, que sĠil est pris dans un agencement dĠo il puisera sa dynamique, sans oublier bien sžr la dimension transfŽro/contre-transfŽrentielle du travail. Il suffit de lire les travaux de Genevive Haag ou dĠAnne Brun pour sĠen rendre pleinement compte[10].

 

Un jour, Steeve se trouva tre le seul enfant prŽsent. Ds son arrivŽe il mĠinterrogea, un peu anxieux : Ç ils sont pas arrivŽs les autres ?È. Par la suite il nous demanda plusieurs fois, ˆ moi et au reste de lĠŽquipe (un psychologue et un infirmier), qui allait venir, qui ne viendrait pas, tout en citant le prŽnom de chaque enfant. Puis il entra dans la salle de bain, pour en ressortir quelques minutes plus tard en criant ˆ mon adresse : Ç Viens voir ! È.

 Ce jour-lˆ le jeu fonctionna en alternance. Le pommeau de douche devait tre manipulŽ tour ˆ tour par lui, et par moi. Lorsque venait le tour de Steeve, celui-ci dirigeait le jet dĠeau essentiellement vers le trou dĠŽvacuation, qui au dŽbut ÔÔlĠŽnervaitĠĠ. Il sĠamusa ensuite beaucoup, tout en gardant un air ˆ la fois vague et concentrŽ. De temps en temps il se retournait pour jouer avec le robinet de lĠŽvier, et me confiait alors la garde de la baignoire. Accroupi devant cette dernire, Steeve ne laissait dŽpasser du rebord que son regard. Il scrutait.

Parfois, il pliait le tuyau de faon ˆ empcher lĠeau de couler, et le dŽtordait brusquement pour quĠelle jaillisse de nouveau. Tout cela me semblait encore constituer une musique Žtrange, basŽe sur une rythmique de prŽsence et dĠabsence. Steeve me demanda dĠailleurs une nouvelle fois, en mentionnant leur prŽnom, si les enfants Žtaient lˆ. Je lui rŽpondis que non, et tentai dĠimaginer avec lui o ils pouvaient tre et ce quĠils pouvaient bien tre en train de faire. Enfin, il me questionna soudainement : Ç et moi, jĠsuis lˆ ? È.

 

Il joua Žgalement ˆ enfoncer le pommeau dans lĠeau pour le voir remonter tout seul avec la pression. Cela le faisait beaucoup rire. Le pommeau avait ÔÔla tte sous lĠeauĠĠ.

 

Tout ˆ lĠheure, je parlais de Steeve en disant quĠil cherchait par le rythme ˆ contr™ler lĠabsence et le retour du son. NĠest-ce pas aussi pour lui le meilleur moyen de sĠassurer que personne ne viendra lui imposer, sans quĠil ait son mot ˆ dire, un rythme quĠil ne veut ou ne peut faire sien ? Ce faisant il se dŽgagerait donc tant bien que mal de lĠemprise dĠun fond rythmique discordant, empreint de confusion, pour imprimer sa propre pulsation et Žmerger de lĠindiffŽrenciation. CĠest donc parce que je ne lui impose rien ni ne mĠimmisce dans son activitŽ quĠil mĠest ensuite donnŽ de pouvoir y participer, et que sĠŽbauche une rencontre, un partage de rythmes distincts mis en commun. Mais au sortir de lĠindiffŽrenciation, encore ˆ mi-chemin entre le dŽgagement et le risque dĠtre englouti dans le trou ÔԎnervantĠĠ, Steeve ne peut quĠŽprouver une sorte de vacillement liŽ aux difficultŽs de se reprŽsenter lĠabsence, comme la prŽsence. Surgit alors la question ŽlŽmentaire entre toutes : Ç et moi, jĠsuis lˆ ? È. On retrouve en partie dans cette sŽquence le Ç processus de dŽcollement des peaux È dont Anne Brun fait Žtat ˆ propos de la mŽdiation picturale, o la feuille est apprŽhendŽe comme ÔÔpeau psychiqueĠĠ : Ç le bonhomme [(la figuration de soi)] Žmerge du fond en se dŽtachant de la substance primaire reprŽsentant lĠobjet primaire È[11]. Plonger dans lĠeau le pommeau de douche, qui nĠest autre ˆ ce moment prŽcis que lĠŽquivalent du ÔÔbonhommeĠĠ dessinŽ ou peint, pour le regarder remonter ˆ la surface et Žmerger exprime bien ce qui se joue dans le travail avec la matire.

 

Quels liens existe-t-il donc entre la musique, le sonore et lĠespace ? On trouve souvent lĠaffirmation que la musique est lĠart du temps, bien que la musique contemporaine ait, depuis de nombreuses annŽes dŽjˆ, investi lĠespace de faon de plus en plus poussŽe. Le sonore pourtant, mme et surtout sous une forme rythmique, est Žtroitement liŽ au spatial[12].

 

 

 

Yann Leblanc

 

 

sommaire

 

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[1] Edith LecourtÉ

[2] Il serait intŽressant de comparer le rŽcit que je fais de ces sŽances avec un texte de Michle Faivre-Jussiaux intitulŽ Le ma”tre dĠeau. Je mĠaperois que nos descriptions sont trs proches, mme si les deux situations se distinguent en de nombreux points (notamment en ce qui concerne le trajet de lĠeau dans un ÔÔcircuitĠĠ, dimension tout ˆ fait Žtrangre aux prŽoccupations de Steeve). FAIVRE-JUSSIAUX Michle, 1990, Clinique psychanalytique de lĠautisme, Calligrammes, Quimper, 123pp, pages 75 ˆ 102.

[3] MALDINEY Henri, 2005, Le rapport ˆ lĠÏuvre dĠart comme rŽvŽlateur et comme ressource de lĠexistence pathologique, in Art et pathologies au regard de la phŽnomŽnologie et de la psychanalyse, Le cercle hermŽneutique, Argenteuil, 203pp, page 119.

[4] STERN Daniel N., 1985, Le monde inter-personnel du nourrisson, P.U.F., Paris.

[5] LACAS Pierre-Paul, 1984, Structuration de lĠimage du corps et fonctions du sonore, in 25 annŽes de psychothŽrapie analytique des psychoses, sous la direction de PANKOW Gisela, Aubier, Paris, 284pp, page 53     

[6] BRUN Anne, Groupe thŽrapeutique de peinture et rŽalitŽ du lien prŽcoce ˆ lĠobjet, in Revue de psychothŽrapie psychanalytique de groupe NĦ41.

[7] LACAS Pierre-Paul, 1984, Structuration de lĠimage du corps et fonctions du sonore, in 25 annŽes de psychothŽrapie analytique des psychoses, sous la direction de PANKOW Gisela, Aubier, Paris, 284pp, page 35.

[8] BRUN Anne, LĠŽmergence de la figuration de soi dans la peinture de lĠenfant psychotique, in Psychiatrie de lĠenfant, XLIII, 2, 2000, pp 473 ˆ 508, page 486.

[9] ARVEILLER Jean, citŽ par LACAS Pierre-Paul, 1984, Structuration de lĠimage du corps et fonctions du sonore, in 25 annŽes de psychothŽrapie analytique des psychoses, sous la direction de PANKOW Gisela, Aubier, Paris, 284pp, page 66

 

[10] Cf. notamment lĠarticle intitulŽ LĠŽmergence de la figuration de soi dans la peinture de lĠenfant psychotique, BRUN Anne, in Psychiatrie de lĠenfant, XLIII, 2, 2000, pp 473 ˆ 508, page 504 par exemple : Ç On constate encore une fois que lĠenfant psychotique exploite pour travailler sa problŽmatique toutes les donnŽes sensorielles de lĠatelier, et pas seulement la dimension proprement reprŽsentative de la peinture. È Dans ce mme article, lĠauteur Žvoque des situations trs proches de celles que je rapporte ici, o un enfant demande ˆ une soignante de battre un rythme avec lui ˆ chaque dŽbut de sŽance, pour ensuite transposer cette gestualitŽ sur lĠactivitŽ picturale elle-mme.

[11] BRUN Anne, LĠŽmergence de la figuration de soi dans la peinture de lĠenfant psychotique, in Psychiatrie de lĠenfant, XLIII, 2, 2000, pp 473 ˆ 508, pages 476, 480 ˆ 484, 488.

[12] On pourrait se rŽfŽrer par exemple au concept de ritournelle crŽŽ par Deleuze et Guattari. DELEUZE Gilles et GUATTARI Felix, 1980, Mille Plateaux, Les Editions de Minuit, Paris, 645pp, page 382