L’amante :
« Elle pensait se prémunir en promenant son vase. Mais se prémunir de quoi? Elle finira cette année dans une forêt de singes. »
Boubouille :
« Celui qui tourne le dos à votre existence… (non, j’arrête ici, vous n’aimerez pas la suite). Comme le disent nos Frères Alchimistes, la sublimation ne signifie pas qu’on s’élève plus haut. »
Cochonou :
« Allié à Boubouille, il promet le seuil de la tendresse, pour toute l’année, sur lequel vous devrez dormir. »
Coco :
« Le coq est élevé par son chant. Ne reste du coq que la forme de son chant, élevé. Il augure que vos matins seront glorieux. »
Colibri :
« Il est seul, celui-là. Tout comme vous. »
Hippo :
« Prenez-le, c’est le vôtre. Toujours entre ciel et rivière, il surnagera comme il peut. Cette année, vous ne déciderez de rien. »
La Folle :
« Narcissique! »
Lapin :
« Un lapin en cache un autre (qui n’est pas un lapin). Comme écrit Pindare dans sa deuxième Pythique : « pour toi-même, gardes-toi de la médisance à la dent insatiable. »
Loulou :
« La figure du loup est tendre, ici. Sa tête baissée accueille l’événement qui vient toujours à sénestre. Pour toi il viendra à dextre. »
Lyre :
« La lyre est en soi un argument : elle chante et sait faire résonner ce qu’elle ne chante pas. Quoique tu fasses, tu seras traversé et tu prononceras des paroles qui ne sont pas les tiennes. »
Piou :
« L’Œil du père regarde toujours sa progéniture comme si elle allait le dévorer. Prends garde à tout ce qui survient de toi et te survit. »
Prairie :
« Le castor découpe la prairie. Le paysage ne saura jamais individualiser le castor. Vous serez le castor d’un paysage abstrait et arrogant. »
Singe-sacoche :
« En voilà un qui contient ses ombres. L’une est projetée au-dehors, l’autre est au-dedans de lui. A laquelle de ces ombres allez-vous vous fier? »
Téquel :
« Bien bas. »
Tortue :
« La tortue organise des plis dans le sable. Elle a le temps. Au point de revenir à la mer, elle se fait elle-même pli. Allez-vous ressembler aux plis et aux tracés que vous empruntez? »